Il n’est pas possible de résoudre tous les problèmes, à jamais, en une seule réunion. Ces réunions devront se répéter afin d’améliorer petit à petit la prévention des risques professionnels.
Dans une grande entreprise comprenant de nombreuses situations de travail, il peut y avoir très vite un très grand nombre de réunions et d’actions de prévention. La gestion de leur organisation, des rapports, de la mise en œuvre des actions est essentielle dans la politique de prévention de l’entreprise.
- 128. Comment et qui va collecter, classer, gérer tous les rapports des outils (Dépistage, Observation, Analyse) SOBANE utilisés dans l'entreprise?
- 129. De même qui va incorporer les résultats de ces rapports dans les plans globaux et annuels de prévention?
- 130. Dans les grosses entreprises, comment globaliser les résultats des différents services pour en retirer une vue d'ensemble et voir dans quels services cela fonctionne ou pas?
- 131. Qui et comment vérifier pratiquement la mise en oeuvre des solutions acceptées et devant être mise en œuvre par une personne désignée? (le Qui mentionné dans le rapport)?
- 132. Dans une grosse entreprise, faut-il contacter les différents services afin de savoir s'ils ont bien utilisés les outils SOBANE pour réaliser leurs plans de prévention? Ne serait-ce pas perçu comme un contrôle et donc comme une obligation de faire des réunions Déparis juste pour en faire et ne pas être montré du doigt.
128. Comment et qui va collecter, classer, gérer tous les rapports des outils (Dépistage, Observation, Analyse) SOBANE utilisés dans l'entreprise?
Ce n'est pas de la responsabilité du CP facilitateur de réaliser ce travail administratif. Il devra cependant veiller à ce qu'il soit fait par chaque chef de service en ce qui concerne son secteur. L'usage de l'intranet de l'entreprise permet mieux que par le passé de classer, faire circuler et gérer ces documents.
Le CP "facilitateur" devra assurer cependant un contrôle périodique de l'état d'avancement des plans d'actions décidés localement et relancer le processus quand nécessaire ou opportun.
129. De même qui va incorporer les résultats de ces rapports dans les plans globaux et annuels de prévention?
Ce travail sera réalisé idéalement au CPPT ou par la direction avec la délégation syndicale dans les petites entreprises. Le CP a de nouveau à superviser le processus, à vérifier que les propositions formulées sont valables de son point de vue et que les plans d'actions sont développés et mis en œuvre.
130. Dans les grosses entreprises, comment globaliser les résultats des différents services pour en retirer une vue d'ensemble et voir dans quels services cela fonctionne ou pas?
Cela sera réalisé principalement par la mise en parallèle des tableaux synoptiques des smiles comme répondu à la question 118.
131. Qui et comment vérifier pratiquement la mise en oeuvre des solutions acceptées et devant être mise en œuvre par une personne désignée? (le Qui mentionné dans le rapport)?
Cela relève de la responsabilité de la direction et en particulier de la ligne hiérarchique locale, le CP vérifiant périodiquement que le travail est réalisé tel que planifié. Le plan d'action comprendra un tableau tel qu'à la fin de la synthèse Déparis avec non seulement la date projetée de mise en œuvre, mais aussi la date réelle de réalisation.
132. Dans une grosse entreprise, faut-il contacter les différents services afin de savoir s'ils ont bien utilisés les outils SOBANE pour réaliser leurs plans de prévention? Ne serait-ce pas perçu comme un contrôle et donc comme une obligation de faire des réunions Déparis juste pour en faire et ne pas être montré du doigt.
Selon l'approche moderne et prescrite par la loi sur le bien-être au travail, chaque service est responsable de son bien-être et la mission du CP est de faire en sorte qu'il se prenne en charge au mieux et progressivement. Le CP doit donc contacter les différents services pour les inciter à progresser. Il s'agit bien d'un contrôle qui devrait être perçu comme une aide, mais est encore perçu comme une nuisance tant que le service ne se sera pas rendu compte par lui-même des bénéfices qu'il peut en retirer.
Ce serait dangereux que le service bâcle des réunions "à la Déparis" seulement pour "être en ordre" (Voir le principe de base: Vision légaliste Vs Vision préventive en section 2. 6. du document SOBANE). Et il est peut-être préférable qu'ils travaillent avec des check-lists traditionnelles sans concertation organisée tant que le CP n'aura pas eu la possibilité de leur faire utiliser valablement la procédure Déparis.
Etre montré du doigt s'avère dans certains cas efficace quand la "carotte" n'a pu les séduire. Dans certaines entreprises en effet, les efforts et résultats en ce qui concerne la santé, la sécurité et le bien-être constituent un critère de jugement des performances d'un chef de service.
Tout en évitant de passer pour un gendarme, le CP devra veiller à ce que cela ne soit pas de la poudre aux yeux. Il en va peut-être légèrement de l'avenir professionnel d'une personne. Il en va surtout de la sécurité, de la santé et du bien-être de tous les travailleurs du service!