Moins de la moitié des Flamands trouve son travail faisable

Le "Sociaal-Economische Raad van Vlaanderen" (SERV) (Conseil socio-économique de Flandre) se penche depuis 2004 sur le “travail faisable”. Dans ce cadre, il analyse le stress au travail, la motivation, les possibilités d’apprentissage et l’équilibre entre vie privée et vie professionnelle. Jamais les résultats n’ont été aussi mauvais.

En effet, moins de la moitié des Flamands (49,6%) déclare exercer un “travail faisable”. Telles sont les conclusions du moniteur triennal de faisabilité du travail du SERV conduit auprès de 13.000 Belges. Les études précédentes du SERV en 2013 et 2016 affichaient encore des pourcentages respectifs de 55 et 51% d’emplois faisables.

Davantage de stress et de pression de travail

C’est surtout le stress au travail qui atteint des sommets. 840.000 travailleurs souffrent de problèmes de fatigue psychique. Il s’agit de 36,8 % des travailleurs flamands. Un travailleur sur 7, soit 310.000 travailleurs, se trouve dans une situation “urgente et problématique”. Le risque de burn-out est présent.

Les autres indicateurs sont également dans le rouge. Le nombre de Flamands ressentant une baisse de motivation a considérablement augmenté, pour atteindre presque un demi-million. Ils sont presque 300.000 à ne pas réussir à combiner travail et sphère privée.

Selon le SERV, la raison principale est le caractère étriqué du marché du travail. Il est de plus en plus difficile de pourvoir les postes vacants, ce qui entraîne une pression croissante au travail. Recruter davantage signifie davantage de travail, à la fois pour intégrer les nouveaux collègues mais également pour assumer les tâches des postes non pourvus. À cela, il convient d’ajouter les perpétuelles réorganisations.

Une charge toujours plus importante dans l’enseignement et les soins de santé

Les secteurs dont les travailleurs se plaignent le plus sont l’enseignement et les soins de santé. On ne s’étonnera pas qu’il s’agisse également de secteurs qui ont connu ces dernières années d’importantes mesures d’économie et réorganisations.

Dans ces deux secteurs, de très nombreux postes vacants ne trouvent pas preneurs. Les hôpitaux, les établissements d'enseignement et les maisons de repos peinent à trouver du personnel en suffisance. Or, même si les équipes ne sont pas complètes, le travail doit tout de même être fait. Cela explique pourquoi la pression du travail dans ces secteurs est à ce point élevée.

Il s’agit également des secteurs par excellence avec des contacts humains et où les patients, les élèves et leurs parents sont devenus de plus en plus exigeants et assertifs. Cette attitude impose une charge supplémentaire aux travailleurs, qui ploient déjà sous une charge de travail importante.

60 % de faisabilité: impossible

Cette étude fait partie de l’accord que les partenaires sociaux flamands avaient conclu en 2007. 60% des emplois flamands devaient être "faisables” pour 2020 afin de pouvoir allonger les carrières. Cet objectif ne sera pas atteint.

Plus d'informations

Communiqué de presse sur le site du SERV (en néerlandais): Werkbaar werk in Vlaanderen onder druk: vooral werkstressklachten zijn de oorzaak.