Conseils pour faire face à l'arthrite et aux maladies rhumatismales sur le lieu de travail

Update 05/10/2023

L'arthrite et les maladies rhumatismales peuvent affecter la façon dont une personne effectue son travail. Dans la plupart des cas, les travailleurs peuvent continuer à travailler avec le soutien de leur employeur, avec de soins et de supervision appropriés, et un traitement si nécessaire.

Les troubles rhumatismaux et musculo-squelettiques (TRMS), y compris les diverses manifestations de l'arthrite, sont une série d'affections qui ont souvent un impact sur les articulations, mais qui touchent également les muscles, les organes et d'autres tissus. Ces pathologies touchent une personne sur quatre (plus de 120 millions au sein de l'Union européenne (UE)) et représentent près de 30 % de l'ensemble des handicaps dans l'UE. Avec le vieillissement de la population, ce pourcentage va augmenter.

Certains symptômes des TRMS, tels que la raideur, la douleur et la résistance réduite, peuvent rendre difficile l'exécution de tâches spécifiques sur le lieu de travail. La gravité des symptômes peut varier, de la gêne légère à la douleur insupportable. Les symptômes se manifestent souvent de manière sporadique et sont "invisibles", ce qui rend difficile pour les collègues, les dirigeants et les employeurs de comprendre l'impact de la maladie sur les performances professionnelles.

Plus d’informations à ce sujet sont disponibles sur le site de l’Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail (EU-OSHA): Travailler avec des TMS chroniques - conseils de bonnes pratiques.

Les maladies, telles que l'ostéoarthrite et la polyarthrite rhumatoïde, sont progressives, ce qui signifie que les symptômes s'aggravent avec le temps. Lorsque les symptômes s'aggravent, des aménagements complémentaires au travail peuvent être nécessaires. La vitesse de cette détérioration dépend évidemment de la personne en question, de son état et de la façon dont elle le gère. Des aménagements supplémentaires peuvent donc être nécessaires.

Que peut-on faire en cas de diagnostic de TRMS?

Doit-on informer l'employeur du diagnostic? Un travailleur n'est pas tenu d'informer l'employeur s'il ne le souhaite pas, mais s'il n'indique pas en quoi le travail a un impact sur les symptômes, l'employeur ne sait pas quelles mesures d’aide il peut prendre. Cette situation peut conduire un travailleur à se rendre au travail en étant malade (présentéisme). L'employeur est tenu de préserver la confidentialité de toute information relative à l'état de santé d'un travailleur.

Si l'on choisit d'informer l'employeur, il est préférable de bien se préparer. Convenez d'un rendez-vous et décidez de ce qu’on veut dire sur la façon dont le maladie affecte le travail, les tâches qui nécessitent une aide ainsi que les aménagements qui peuvent être apportés pour faciliter le travail.

Il est également important d'apprendre à gérer ses symptômes. Les principaux défis sont la douleur et la fatigue. Déterminer ce qui déclenche les symptômes, prendre du temps pour soi, se relaxer et gérer son sommeil sont autant de stratégies pour faire face à d'éventuels problèmes liés au travail. Pensez à établir des priorités quotidiennes, à faire des pauses mobilité régulières pendant la journée de travail et à faire suffisamment d'exercice en dehors des heures de travail pour rester mobile au travail.

N'oubliez pas de contacter son médecin ou son physiothérapeute pour discuter de sa situation professionnelle et envisagez de consulter un ergothérapeute pour obtenir des conseils supplémentaires. Avec votre autorisation, ces experts peuvent contacter directement l'employeur pour obtenir le soutien nécessaire. Un avis médical partagé peut aider à déterminer les aménagements nécessaires.

Que peut faire l'employeur pour soutenir les travailleurs atteintes de TRMS?

Tout employeur doit apporter son soutien à un travailleur souffrant d'une maladie. Les employeurs sont tenus de prendre des dispositions raisonnables pour les travailleurs handicapés et de tenir compte de leurs besoins dans la gestion des risques professionnels. Une culture d'entreprise positive et une communication ouverte permettront aux travailleurs de discuter de leur état de santé et d'indiquer le soutien dont ils ont besoin.

Chaque cas doit être discuté avec la personne concernée à la première occasion. En discutant avec le travailleur de ses besoins, il apparaît souvent que seules des interventions mineures sont nécessaires, par exemple la fourniture d'équipements ergonomiques, l'adaptation des horaires de travail ou la modification des tâches pour éliminer les effets néfastes d'un travail assis ou debout.

Dans le cas d'un travail plus physique, il est souvent possible de confier une tâche lourde à un autre travailleur, et de laisser aux travailleurs une certaine souplesse dans la façon dont leurs tâches sont exécutées et dans les améliorations ergonomiques qu'ils envisagent pour alléger la charge. Enfin, il est possible de transférer les travailleurs vers un emploi comportant un travail moins physique, où leurs compétences peuvent être utilisées, éventuellement avec un recyclage. Ces changements doivent être évalués périodiquement pour vérifier leur efficacité et ajustés si la situation s'aggrave. Les travailleurs souffrant de troubles musculo-squelettiques (TMS) peuvent également avoir besoin de temps pour se rendre à des rendez-vous chez le médecin sans devoir prendre un jour de congé de maladie.

L'employeur peut avoir investi une quantité considérable de temps et de ressources dans la formation du travailleur. D'un point de vue économique, il est logique que cet investissement continue à porter ses fruits. Des stratégies simples et peu coûteuses peuvent réduire les effets des TRMS sur l'emploi. L'intervention précoce et des programmes de réintégration réduisent les risques d'absentéisme à long terme.

Plus d’informations

(Source: EU-OSHA - Advice on managing arthritis and rheumatic disorders at work)